Le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Babalola Jean-Michel H. ABIMBOLA, a présenté vendredi 15 novembre 2024, devant l’Assemblée nationale, les grands axes du budget 2025 de son ministère. Au cœur des priorités, il y a la consolidation du positionnement du Bénin comme une destination touristique de choix et dynamiser son secteur culturel.

Des projets d’envergure pour le tourisme

L’année 2025 sera marquée par la poursuite des chantiers en cours et la mise en œuvre d’initiatives ambitieuses dans le secteur touristique. Parmi les projets phares, on note :

Le lancement de la destination Bénin étant prévu pour début 2026, l’année 2025 est une année charnière d’intensification des actions et d’achèvement des travaux pour la mise en œuvre de cette stratégie visant à attirer davantage de visiteurs internationaux ;

La modernisation de Ganvié, avec des infrastructures adaptées pour revaloriser cette cité lacustre et renforcer son attrait touristique ;

La poursuite de la sécurisation du Parc Pendjari et du Parc W, garantissant leur attractivité touristique et leur conservation écologique ;

L’achèvement des travaux du complexe touristique Marina et du village de vacances de type Club Med, qui constitueront des pôles d’attraction pour le tourisme de luxe ;

Le démarrage des travaux de construction du Musée des Rois et des Amazones du Danhomè (MuRAD) et la réhabilitation des Palais royaux d’Abomey, inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les chantiers s’étendront également à la réhabilitation d’autres sites emblématiques, tels que le musée Akaba Idenan de Kétou, les couvents Vodun et les infrastructures de Ouidah

La culture comme levier de développement

Le Ministère entend également renforcer l’accès à la culture à travers des projets structurants. Pour 2025, il est prévu :

La mise en service d’infrastructures culturelles modernes ;

La généralisation des classes culturelles, visant à intégrer l’enseignement des arts et de la culture dans le cursus éducatif ;

Le démarrage des arènes culturelles, pour accueillir des événements d’envergure nationale et internationale.

Par ailleurs, le Bénin s’engage dans la structuration des filières professionnelles du secteur culturel (opérationnalisation et la généralisation progressive des classes culturelles), avec des mécanismes innovants de financement (l’effectif du Fonds de Développement des Arts et de la Culture FDAC). La dématérialisation des services de lecture publique ( Bibliothèque nationale du Bénin ) et la protection du patrimoine culturel figurent aussi parmi les priorités, en conformité avec la nouvelle loi en la matière.

Un agenda culturel diversifié

Selon la présentation du Ministre Babalola Jean Michel Hervé Abimbola, l’année 2025 s’annonce riche en événements culturels. Le ministère prévoit poursuivre :

Le festival des masques à Porto-Novo ;

Le mois de la mode ;

Les Vodun Days à Ouidah ;

Les Nuits Artistiques et Culturelles de Cotonou (NACC 2025) ;

Le Grand Prix littéraire et le salon national du livre.

La participation au Salon international du textile africain (SITA) et l’organisation;

La Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA).

Un budget en forte progression

Le budget alloué au ministère pour 2025 s’élève à 65,13 milliards de FCFA, soit une augmentation de 38,86 % par rapport à 2024. Cette hausse significative reflète l’ambition du gouvernement de faire des secteurs du tourisme et de la culture des moteurs de croissance économique et de création d’emplois.

Près de 90 % de ce budget sera dédié au Programme d’Investissement Public (PIP), couvrant des projets stratégiques comme la construction du Quartier culturel de Cotonou, la modernisation des infrastructures muséales et l’embellissement des fresques du Port autonome de Cotonou.

Avec cette feuille de route ambitieuse, le Bénin confirme sa volonté de valoriser son patrimoine culturel et touristique tout en renforçant son attractivité sur le plan international. Une stratégie qui promet de positionner durablement le pays comme un acteur majeur en Afrique de l’Ouest.

PFCom/MTCA